• Les notes de la nuit

     

    Les notes volaient dans l'air. Le violon vibrait et les mains délicates le guidait. L'herbe par terre, si haute, suivait les mouvements du vent. Le soleil était en train de se coucher. Ses rayons étaient de plus en plus colorés et la lumière baissait au fil des minutes. Le vent soufflait de plus en plus fort et la fraîcheur de la nuit s'installait doucement. Elle frissonna mais continua à jouer sans fausses notes et commença à tournoyer sur elle même.

     

    Elle resta à jouer ainsi pendant un long moment. Si long qu'une fois la nuit venue elle continua sans jamais s'arrêter pour se reposer. Bientôt la lune apparut et éclaira la musicienne si passionné qui exerçait son art avec une tel légèreté que ses mouvements paraissaient sans efforts. Placée en haut d'une colline entièrement dégagée, la mélodie pouvait se répandre et résonner dans toute la vallée si elle en avait l'envie. Épuisée, la miraculeuse musicienne s'assit dans les hautes herbes et regarda le ciel d'un air insouciant et perdu dans la lune. Elle reprit ensuite sa musique envoutante avec encore plus d'étreinte et les notes envahissaient les lieux.

     

    Soudain, une autre mélodie se superposa à la sienne comme si cela il avait été prévu qu'elles jouent ensemble. Un duo majestueux composé d'une jeune fille au coeur fragile et d'un inconnu de la région. La fille se mit à courir le long de la colline tout en continuant de jouer pour rejoindre cette autre personne qui fit de même de son côté. Le tout d'une puissance gracieuse en magique. Quand elle vit cette personne, elle sût enfin enfin qu'il s'agissait d'une autre jeune fille aux cheveux noirs d'encre. Mais elle ne perçut pas ses yeux yeux qui étaient fermés sous la concentration. Toutes les deux remontèrent sur la colline de la première pour mieux répandre leur mélodie et commencèrent à tourner en rond en sautillant mais jouant toujours à la perfection. Les deux violons, à l'unisson et la passion régnant es deux côtés.

     

     

    Les notes résonnaient dans la nuit comme une chanson pour endormir les enfants. Les sautes et les accords s'enchaînaient puissamment comme depuis plusieurs heures maintenant sans aucune défaillance. Chacune suivait l'autre sans avoir à la regarder. Puis quand l'interminable mélodie s'arrêta contre toutes attentes, les deux musiciennes ouvrirent les yeux. C'est là qu'elle vit que les siens étaient d'un gris argenté comme magique. D'une lueur brillante et surprenante. Puis un salut se fit entre les deux jeunes filles si douées dont la complicité musicale fera rêver toute la région ainsi que tout ceux qui auront eu connaissance de leur histoire si mélodique.


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